14 janvier 2021
Newsletter | France | Droit Public, Energie & Environnement | Janvier 2021
Notre newsletter Urbanisme & Aménagement revient notamment sur les actualités suivantes :
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QO n° 1311S, JO Sénat 6 novembre 2020, p. 8320.
Interrogé sur l’éventuel report de la caducité des POS après le 1er janvier 2021, le Gouvernement a écarté de façon non équivoque cette possibilité.
La question de la caducité des POS n’est pas récente. Initialement prévu par la loi SRU du 13 décembre 2000, le remplacement progressif des POS par les PLU devait intervenir rapidement.
La caducité des anciens POS a d'abord été fixée au 31 décembre 2015 par l’article 135 de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR).
Codifiée ensuite à l’article L. 174-1 du code de l’urbanisme par l’ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme, l'extinction des POS bénéficiait d’une exception prévue à l’article L. 174-5 du même code. Lorsqu’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent en matière de planification urbaine avait engagé une procédure d’élaboration d’un PLUi entre le 24 mars 2014 et le 31 décembre 2015, la caducité des POS dans les communes de l'EPCI n’interviendrait qu’au 1er janvier 2020.
Face au retard rencontré dans l’adoption des PLUi, un nouveau report de la date de caducité des POS au 1er janvier 2021 a été organisé par la loi n° 2019-1461 du 27 décembre 2019 relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique.
Le profond ralentissement de l’activité des collectivités territoriales au cours de l’année 2020, causé par la crise sanitaire, a provoqué un débat sur l’opportunité d’un nouveau report de la caducité des POS.
Aux termes d’une réponse à une question orale au Sénat, le secrétaire d'État auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ruralité a affirmé qu’« un nouveau report n'est pas envisagé par le Gouvernement ».
Ce refus est motivé par l’adoption des PLUi dans une large majorité des EPCI concernés par l’article L. 174-5 du code de l’urbanisme. Moins de 546 communes seraient ainsi touchées par la caducité de leur ancien document d'urbanisme.
Comme le rappelle le secrétaire d’Etat, « la caducité des POS ne bloque pas les projets des collectivités » concernées, qui pourront continuer à délivrer des autorisations d’urbanisme sur le fondement du RNU.
L’application du RNU aux communes n’ayant plus de document d’urbanisme tenant lieu de PLU ou de carte communale, en raison de la caducité de leur POS, est toutefois de nature à restreindre les projets pouvant être autorisés. En effet, aux termes de l’article L. 111-3 du code de l'urbanisme, ne peuvent être autorisées que les constructions dans les parties urbanisées des communes concernées à l’exception des travaux et aménagements énumérés à l’article L. 111-4 du code de l’urbanisme.
Les communes impactées par la caducité de leur POS ont donc tout intérêt à pousser à l'adoption rapide du PLUi à travers les EPCI dont elles sont membres.
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