28 mars 2017
Publication | France | M&A / Corporate
L'article 161 de la loi n° 2016-1691 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie, dite loi Sapin II, a introduit le mécanisme du Say on Pay dans le Code de commerce, le rendant obligatoire pour les sociétés anonymes cotées.
Ces sociétés devront soumettre annuellement à leurs actionnaires réunis en assemblée générale ordinaire une résolution portant sur les "principes et les critères de détermination, de répartition et d'attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature" des président du conseil d’administration, DG, DGD et membres du directoire .
Le décret n° 2017-340 du 16 mars 2017, entrant en vigueur le 18 mars 2017, est venu préciser les éléments composant la rémunération totale et les avantages de toute nature des mandataires sociaux de ces sociétés, qui comprennent :
Est également précisé le contenu du rapport par lequel le conseil d’administration ou de surveillance présente à l’assemblée générale les projets de résolution relatifs aux rémunérations et avantages.
Si le décret définit largement l'assiette à prendre en compte au titre du mandat social, une question demeure au sujet des rémunérations et avantages consentis au titre des contrats de travail des mandataires sociaux. On pense ici en particulier à la situation de certains directeurs généraux délégués qui bénéficient concurremment d’un contrat de travail.
Selon Didier G. Martin, associé de Gide, spécialiste en M&A / Droit des sociétés
La lettre de la loi semble exclure ces rémunérations et avantages. Dans l’attente d’une pratique de place, certaines sociétés ont cependant fait le choix de les prendre en compte, tandis que d'autres les excluent.